La quantité de déchets plastiques dans les mers du monde est extrême et doit nous préoccuper fortement. Leur élimination irréfléchie entraîne des dommages environnementaux fatals, dont les conséquences se répercutent finalement sur nous par le biais des habitants des mers qui souffrent. Il est grand temps d'agir !
Les océans de notre planète occupent la plus grande partie de sa surface - et sont d'une grande importance. Ils offrent un habitat à d'innombrables animaux et plantes et sont également une source de nourriture et de loisirs pour nous, les humains, qui ne sommes pratiquement que des "invités" sur les mers. Mais ce n'est pas tout : les mers du monde constituent un sous-système climatique essentiel de la planète, en équilibre permanent avec l'atmosphère et jouant un rôle considérable dans l'équilibre des températures.
Autant de bonnes raisons d'apprécier et de protéger les océans. Mais au lieu de cela, ils sont pollués. Malheureusement, ce n'est pas en premier lieu à cause des eaux usées ou des déchets toxiques - bien qu'il s'agisse également de facteurs à prendre au sérieux - mais à cause du plastique. Du plastique, du plastique, sans fin, au sens propre du terme. Car la matière dont sont faits nos rêves quotidiens est pratiquement indestructible.
Toutes les minutes, un camion-poubelle de plastique se retrouve dans la mer !
Cela semble difficile à imaginer, mais c'est pourtant vrai : chaque minute, le contenu d'un camion-poubelle est déversé quelque part dans la mer. Aujourd'hui, ce sont déjà 86 millions de tonnes de plastique qui flottent dans les océans. Ainsi, des "îles de plastique" se sont déjà formées dans le Pacifique, dont la surface la plus importante dépasse celle de l'Europe ! Il s'agit de gros morceaux qui tombent au fond de l'océan, mais aussi de morceaux de plastique flottants dans lesquels les organismes marins se retrouvent pris au piège et meurent dans d'atroces souffrances ou qu'ils peuvent éventuellement manger et qui les tuent également. Les microplastiques ne sont pas moins dangereux. Il s'agit de minuscules particules issues de la décomposition des déchets plastiques, mais qui sont également délibérément ajoutées à d'autres substances - nous trouvons des microplastiques dans les détergents, les crèmes pour la peau, les gommages, les gels douche et les shampooings, de sorte qu'ils se retrouvent d'abord dans les eaux usées, puis finalement dans les eaux souterraines, les rivières et les océans. Et de là, ils entrent dans la chaîne alimentaire, c'est-à-dire dans notre assiette.
D'où viennent les déchets ?
La plus grande partie des déchets dans les océans du monde n'est pas déversée n'importe où par-dessus bord. Ce n'est pas si simple. Au contraire, même les produits en plastique qui sont transportés dans une décharge finissent par se retrouver dans la mer. Autant en emporte le vent... car le plastique peut certes se décomposer en petits morceaux, mais il est quasiment indestructible. D'autres particules de plastique proviennent de nos habitudes de consommation. Les vêtements en laine polaire, par exemple, produisent à chaque lavage des centaines de fibres de plastique qui se retrouvent dans les eaux usées, puis dans les rivières et les océans. En fin de compte, tous ceux qui utilisent du plastique contribuent à la pollution des océans.
Les conséquences de la pollution
Dans les océans, les microparticules de plastique sont depuis longtemps absorbées par tous les êtres vivants avec leur nourriture. Et c'est ainsi qu'elles finissent un jour ou l'autre dans nos assiettes. Les microplastiques n'ont pas seulement été détectés dans de nombreux organismes marins, mais aussi récemment dans des échantillons de selles humaines. Le problème, qui a commencé dans nos foyers, revient donc vers nous.
Bien que les plastifiants considérés comme toxiques et si souvent utilisés dans la fabrication du plastique soient désormais interdits au sein de l'UE, ils continuent à circuler et à être utilisés via des importations en provenance de pays tiers - et finissent dans la mer. Les conséquences à long terme ne sont pas encore prévisibles.
Que peut-on faire - que fait-on ?
Les déchets plastiques qui dérivent déjà dans les océans se trouvent malheureusement dans les eaux internationales. Ainsi, aucun pays ne se sent appelé à prendre des mesures dans ce domaine, bien qu'il existe des stratégies à l'échelle mondiale pour surveiller au moins les eaux côtières et leur utilisation.
Des projets comme la technologie de l'inventeur néerlandais Boyan Slat, qui se consacre au nettoyage des océans, donnent de l'espoir. "The Ocean Cleanup Project" vise à collecter les déchets plastiques et à les recycler. On pense déjà à l'intégrer dans les systèmes de filtration des bateaux.
Mais la principale source de déchets plastiques est chaque consommateur individuel. Et ici, on peut vraiment faire beaucoup. La plupart des produits en plastique de notre quotidien ne sont ni vitaux ni jolis et peuvent être remplacés par des alternatives raisonnables.
Conseils pour un quotidien sans plastique
- Faire ses courses avec un filet ou un sac en tissu
- Utiliser des récipients en fer blanc, en verre et en céramique plutôt que des films plastiques
- Acheter des produits frais au marché plutôt que des aliments industriels emballés
- Ne pas utiliser de produits jetables comme les assiettes ou les cuillères en plastique
- Éviter les jouets en plastique pour les enfants
- Boissons de préférence dans des bouteilles en verre
- Boire de l'eau du robinet plutôt que de l'eau en bouteille plastique - elle est souvent de meilleure qualité.
Soutenir des initiatives utiles !
Ceux qui vivent près d'une côte peuvent consacrer du temps à aider à nettoyer une plage. Comme nous ne vivons pas tous en vue des océans, il est également possible de soutenir des projets tels que "Mers sans plastique" par des dons. L'initiative Take3 est tout aussi efficace : il s'agit d'emporter trois morceaux de déchets à chaque fois que l'on va à la plage. Si tout le monde le fait, cela aura un impact énorme !
La meilleure chose à faire est et reste d'éviter le plastique. En réfléchissant à sa consommation quotidienne, on contribue non seulement à garder notre planète bleue propre, mais on s'offre aussi une meilleure qualité de vie !
